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•204 REGISTRES DU BUREAU [i574]
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GCCLXI. — Ambassadeur de l'Empereur.
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4 et 5 septembre 1574. (Fol. 161 r°.)
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Ce jour d'huy, quatriesme Septembre m v° soixante quatorze, est venu au Bureau de la Ville de Paris, Mr Marcel, conseiller du Roy et intendant de ses Finances; lequel a décleré que ce jour d'huy doibt arriver en ceste ville l'Ambassadeur ou Deputté de l'Empereur pour le service de la Majesté Imperia! : dont il a bien voullu advertir Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de laditte Ville, ad ce qu'ilz aient à luy fere tout l'honneur, recueil, presens, traittemens et courtoisie quil luy est deue; et
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que la Royne, Mere du Roy, Régente, a décleré aud. Marcel en son partement'1' voulloir estre faictz audict sieur Embassadeur par laditte Ville.
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Suivant ledict advertissement, ont esté envoiez deux de Messieurs les Eschevins avec les presens accoustumez de dragées, confitures, ypocras et aultres; lesquelz ilz leur ont présentez et baillez le lendemain, cinquiesme desdictz mois et an.
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#e par les Prevo
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CCCLX11. — Pour le vin entrant et yssant par la riviere.
4 septembre 1574. (Fol. 161 r°.)
Bureau de l'Hostel de ceste Ville, de trois jours en
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de la Ville de Paris. "Il est ordonné et enjoinct aux cappitaines Regnier, Pouldrac et Grignon, cappitaines des bas-teau[x] du Roy, boulleverd près les Celestins et la Tournelle, de prendre garde, chacun endroyt soy, à tout le vin entrant et yssant par la riviere en ceste ville ; et nous en rapporter les venues et quantité au
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trois jours.
«Et en cas de reffuz, leur permettons fere saisir et arrester lesdictz vins, et amener prisonniers les reffusans : et à ce ne faire faulte.
"Faict au Bureau de laditte Ville, ce samedy iiume jour de Septembre mil cinq cens soixante quatorze."
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CCCLX1II. — Te Deum pour l'arrive'e du roy Henry IlI. [Lettres de la Royne Mere, Régente.]
Reçues le 7 septembre 1574. (Fol. 348 v°.)
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Procession.
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Lyon, le 1" septembre.
De par la Royne, Mere du Roy, Régente.
Trés chers et bien aînez,
"Le Roy, nostre trés cher Sieur et Filz, qui est,
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graces à Dieu, en trés bonne santé, se portant fort bien de son voyage, arrivera, Dieu aydant, scelon les journées qu'il faict et ce qu'il nous a escript, lundy en ceste ville'2' : dont nous avons bien voullu vous donner advis à ce que vous en faittes rendre
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O "En son parlement» : cette expression est ambiguë; elle s'applique, non à la Reine Régente qui avait quitté Paris dès le 8 août (cf. ci-dessus, art. CCCXLVIII), mais au conseiller Marcel, dépêché de Lyon, où se trouvait la Cour, pour informer le Bureau de l'arrivée prochaine de l'ambassadeur de l'empereur Maximilien II. — Par une coïncidence uniquement due au hasard, l'entrée de l'ambassadeur à Paris eut lieu le méme jour qui vit le Roi rentrer en France par Pont-de-Beauvoisin (5 septembre); voir la note suivante.
(2) On a vu plus haut, page 179, no-e -*> 4"-. --- -a mor- --- Charles IX, Catherine avait expédié deux courriers à sorf fils le Roi de Pologne pour l'informer de cet événement. Henri saisit avec empressement cette occasion de se libérer d'une fonction et de devoirs qui lui étaient déjà devenus pénibles. Le 15 juin, il avait reçu le message de sa mère; le 18, dans la nuit, il s'évada de Cracovie lui quatorzième, et ne fit qu'une traite jusqu'en Autriche. De là, se senlant en sûreté, il vint à petites journées en Italie où il entra par Venise. Son séjour en cette ville fut marqué par de brillantes fêtes; et de pareils hommages lui furent rendus à Turin. C'est seulement le 5 septembre qu'il rentra dans son royaume, par Pont-de-Beauvoisin où, de Lyon, la Reine Mère, Régente, accompagnée de son dernier fils le duc d'Alençon et du roi de Navarre, était allée à sa rencontre. De retour à Lyon, on délibéra de faire une expédition contre les Huguenots qui tenaient le midi de la France; Henri III descendit le Rhône jusqu'à Avignon. Rentré à Lyon en janvier 1 575, il alla se faire sacrer à Reims (i3 février, cf. la note 1 de la page 1 51 ) sans passer par Paris. Le lendemain du sacre, il épousa la princesse Louise, fille de Nicolas, comte de Vaudemont, de la maison de Lorraine. Son entrée à Paris fut retardée par diverses causes jusqu'au 27 juillet : d s'était alors écoulé plus d'un an depuis son départ de Pologne.
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